Quand on prépare un grand trek en autonomie, mieux vaut se tester avant. Voilà comment on s’est retrouvés, un week-end du 1er mai, à charger nos sacs, motiver les enfants (et le chien), et filer vers les crêtes des Vosges pour une première nuit sous la tente. Spoiler : on a eu des galères, du vent, un sac de couchage trempé… et c’était génial.

L’avant : préparation, blessures et doutes
Tout commence par une idée simple : faire un test grandeur nature avant notre aventure dans le Queyras. En fouillant Wikiloc, des groupes Facebook rando, quelques blogs spécialisés et forums bien animés, on finit par choisir une boucle de 18 km avec 750 m de dénivelé positif pour atteindre le Brézouard au départ du Bonhomme.
Sauf que la semaine du départ, c’est la cata : blessure à la cheville pour moi, torticolis pour Louka, crevasse au talon pour Séverine. Le trek s’annonce… disons, coriace.
Sur place : marche, fuite d’eau et bivouac magique

Mais on part. Et heureusement. Le soleil est de la partie, les paysages sont splendides, l’ambiance excellente. On marche à notre rythme, on savoure une bonne baguette en pique-nique, chacun y trouve son plaisir. Jusqu’à ce que je sente… une goutte sur le mollet. Puis une autre. Et une autre.
Ma poche à eau a fui. 2,5 litres dans mon sac. Panique. Je vide tout, découvre que mon sac de couchage est mouillé. Heureusement, presque tout était dans des sacs étanches. Mais cette mésaventure nous rappelle une règle essentielle : il faut absolument tout protéger de l’humidité.
Le bivouac : un coin de paradis… jusqu’à la tempête

Le lieu trouvé, le Petit Brévouard, est sublime, vue à 360°, calme, à part un petit campement plus bas près d’un refuge non gardé. Les garçons vont chercher de l’eau et tombent sur deux campeurs sympas qui nous guident vers une source.
Ils nous mettent aussi en garde : vent et orage annoncés. Pourtant, nos applis météo n’indiquaient rien. On dort quand même sur la crête…
…et à 23h, la tempête commence. Rafales violentes, pluie, tentes secouées mais solides (bravo MSR Hubba Hubba NX et Decathlon MT900). Nuit quasi blanche.
Le retour : réveil stratégique et descente tranquille
À 7h, le vent faiblit. On replie tout en urgence, profitant d’un créneau sec (merci au vent pour le séchage express). Petit dej lyophilisé à l’abri, et on descend. Raide, mais efficace. À midi, on retrouve la voiture, fatigués mais heureux.
Et surtout, personne ne râle. Même pas les ados. Tout le monde est partant pour recommencer.

Ce qu’on retient de cette première aventure
- Protéger tout son matériel dans des sacs étanches, sans exception.
- Éviter les crêtes exposées au vent, mais aussi les cuvettes pour ne pas risquer une inondation.
- Nos tentes sont fiables, même par gros temps.
- Nos enfants sont plus résistants qu’on ne le pensait.
- Il existe encore des randonneurs bienveillants, prêts à aider.
- Et surtout : la nature est magnifique, et ça vaut toutes les nuits blanches du monde.
Distance : 18,07km
Dénivelée : 761D+
Durée : 2 jours
Point de départ : Le Bonhomme
GPX : Télécharger
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